Notre histoire
Sophie Rabhi et Laurent Bouquet sont tous les deux fondateurs de plusieurs organisations et écolieux dont : la Ferme des Enfants (école alternative basée sur la communication non violente et la vie démocratique, fondée en 1999), le Hameau des Buis (écovillage intergénérationnel, fondé en 2003 en Ardèche), l’Université Vivante (centre de formation, fondé en 2013).
L’Oasis de Poul’Art est né en 2021 de la rencontre entre un propriétaire désireux de confier son lieu à un projet riche de sens, tourné vers les enfants et l’écologie, et l’équipe expérimentée de la Ferme des Enfants, en quête d’une nouvelle terre d’accueil après 22 années passées en sud Ardèche.
C’est donc sur ce lieu, à 30 km au sud de Toulouse, que la Ferme des Enfants a déposé ses bagages, ses cartons, son patrimoine mobile (yourtes, chapiteau, etc), son réseau et ses compétences.
Raison d’être
En octobre 2021, les partenaires du projet fondent une société coopérative d’intérêt collectif : la SCIC SAS OASIS DE POUL’ART. Grâce à cet outil de travail coopératif et flexible issu de l’économie sociale et solidaire, l’ensemble des projets peuvent se développer sur le nouveau domaine. Il s’agit de déployer un écosystème vivant qui réponde au mieux aux intentions de ses initiateurs : « Prendre soin de soi, des autres, de la terre. »
Aux origines de ce groupe, chacun·e a cheminé des années, ou même une vie durant, pour faire grandir sa conscience des enjeux contemporains et trouver, chacun·e à sa mesure, les moyens de prendre une part active à l’aventure de transformer nos comportements à l’égard de nous-mêmes, des autres et de la nature.
Pour plusieurs d’entre nous, cela passe par la remise en question de l’éducation, car seule une réforme de nos comportements à l’égard des enfants peut changer profondément et durablement une société. L’être humain est une espèce grégaire, qui se structure fortement à la période juvénile, par mimétisme avec ses pairs et absorption de son environnement. Seule l’abolition des relations de domination qui prévalent dans l’éducation ordinaire permettra de sortir des schémas de violence dans lesquels nous sommes immergés depuis des millénaires, jusqu’à la destruction du vivant, incluant potentiellement notre propre extinction.
Changer de paradigme
Les analystes, les intellectuels, les médias qui construisent et déconstruisent la pensée collective ont largement approfondi les constats : nous savons que nous sommes collectivement engagés dans une impasse. Aujourd’hui, nous avons besoin d’actions concrètes et d’engagements dans le réel du quotidien. Nous ne savons pas si notre mobilisation permettra d’infléchir la trajectoire inquiétante qui est la nôtre, à l’échelle de l’humanité, mais nous savons que c’est la somme des initiatives entreprises à petite ou grande échelle qui fera la différence. Nous recherchons donc la cohérence avec nos intentions et nos valeurs. Nous pensons qu’il faut multiplier des lieux ressources : des oasis, des écovillages, des tiers-lieux, des enclaves naturelles, des sièges de convergence pour les consciences… Car ce qui paraît marginal aujourd’hui encore constituera, dans un avenir très proche, une référence pour celles et ceux qui souhaitent incarner le monde d’après.
Nous sommes très conscients de nos limites : nous ne saurons nous affranchir totalement du système qui nuit à la santé du vivant. En revanche nous pouvons déjà améliorer notre relation à lui par des modes de vie et d’actions plus respectueux de ce que nous cherchons à préserver : l’environnement, le bien-être humain, la paix, l’harmonie entre les espèces, l’avenir de nos enfants et petits-enfants.
Là où nous nous trouvons, les pieds sur la terre, nous consacrons notre énergie à cultiver, soigner les arbres et les animaux, accueillir les enfants avec toute la bienveillance nécessaire, (re)développer des savoirs et des savoir-faire autonomes, produire et consommer localement, nous rencontrer pour échanger, nous soutenir, coopérer, et goûter la joie simple du quotidien sur un lieu riche de sens.
Ce que nous proposons
L’oasis de Poul’Art est un lieu de vie pour ceux qui s’en occupent (permanents, bénévoles), pour les animaux et les plantes qui y vivent.
L’oasis de Poul’Art est un lieu de production : maraîchage, semences, plantes médicinales et aromatiques, bois de chauffage, broyat de végétaux, transformation alimentaire…
L’oasis de Poul’Art est également un lieu d’accueil, grâce à son camping (mobilhomes, yourtes, tentes) et son infrastructure conviviale : salle de séminaire (danse, yoga, stages…), restaurant-café lecture engagé dans une cuisine qualitative et éthique (bio, locale, de saison), stages de formation de l’Université Vivante, ludothèque, médiathèque…
L’oasis de Poul’Art est un lieu de soins : naturopathie, massages, alimentation saine…
L’oasis de Poul’Art est un lieu d’échanges et de création : elle accueille des groupes, des artistes, des voyageurs, des amis des 5 continents, soutient la création artisanale, sociétale et artistique. Elle est partenaire de projets d’autonomie alimentaire des populations locales au Niger (www.amadal-amagal.org) et au Mali (www.dogonnature.org).
L’oasis de Poul’Art doit devenir une école, la Ferme des Enfants, pour les jeunes de 3 à 18 ans.